En France, selon la Banque de France, près de 140 000 dossiers de surendettement sont déposés chaque année, représentant un montant moyen de dettes par foyer de plus de 35 000 euros. Ces chiffres alarmants soulignent la fragilité financière de nombreux ménages et mettent en lumière les difficultés rencontrées par les propriétaires bailleurs face aux impayés de loyer. Saviez-vous que seulement 30% des propriétaires bailleurs sont couverts par une assurance loyers impayés ? Vous faites face au surendettement et craignez les impayés de loyer ?

Le surendettement, situation dans laquelle une personne est incapable de faire face à ses dettes, peut avoir des causes multiples, allant de la perte d'emploi, souvent touchant les CDD à 40%, à la maladie, en passant par un accident de la vie ou une séparation. L'accumulation de dettes, y compris les loyers impayés, peut rapidement conduire à une spirale infernale et aggraver la situation financière des locataires et des propriétaires. Face à cette réalité, l'assurance impayés, ou assurance garantie loyers impayés (GLI), se présente comme une solution pour protéger les propriétaires contre les risques de non-paiement des loyers et les potentiels litiges locatifs.

L'assurance impayés, également appelée assurance loyers impayés ou GLI, est un contrat essentiel pour tout propriétaire bailleur souhaitant se prémunir contre les risques de non-paiement des loyers par son locataire et assurer la pérennité de son investissement locatif. Elle a pour objectif principal de garantir le versement des loyers en cas de défaillance du locataire, offrant ainsi une sécurité financière au propriétaire et évitant des pertes financières conséquentes. Mais comment l'assurance impayés peut-elle (ou non) aider un propriétaire bailleur dont le locataire est en situation de surendettement ? C'est ce que nous allons explorer, en analysant les différentes couvertures offertes et les spécificités liées au contexte de surendettement.

Comprendre l'assurance loyers impayés et ses limites en cas de surendettement

Pour bien appréhender les enjeux de l'assurance loyers impayés en cas de surendettement d'un locataire, il est essentiel de comprendre son fonctionnement général, les garanties qu'elle offre, et surtout, d'identifier ses limites dans ce contexte spécifique. L'assurance loyers impayés n'est pas une solution universelle et son efficacité peut être compromise dans certaines situations, notamment lorsque le locataire est engagé dans une procédure de surendettement.

Fonctionnement général de l'assurance garantie loyers impayés

L'assurance garantie loyers impayés (GLI) offre généralement plusieurs garanties pour protéger le propriétaire bailleur et sécuriser ses revenus locatifs. La garantie principale est la couverture des loyers impayés, qui permet au propriétaire de percevoir les loyers dus par le locataire en cas de défaillance. Les contrats d'assurance loyers impayés peuvent également inclure une garantie contre les détériorations immobilières causées par le locataire, protégeant ainsi le bien immobilier du propriétaire, ainsi qu'une prise en charge des frais de contentieux liés à la procédure de recouvrement des loyers. Ces frais peuvent inclure les honoraires d'avocat, les frais d'huissier et les frais de justice, qui peuvent rapidement s'accumuler.

L'éligibilité du locataire à l'assurance loyers impayés est un élément crucial pour l'obtention de la couverture. Les assureurs exigent généralement que le locataire justifie d'un niveau de revenus suffisant, correspondant généralement à 2,5 à 3 fois le montant du loyer charges comprises. Ils vérifient également la stabilité de l'emploi du locataire, en demandant des justificatifs tels que des contrats de travail à durée indéterminée (CDI) ou des bulletins de salaire récents. Enfin, les assureurs s'assurent que le locataire n'a pas d'antécédents de paiement, en consultant par exemple des fichiers de mauvais payeurs ou en demandant des références auprès d'anciens propriétaires bailleurs.

Le processus de déclaration et d'indemnisation est également important à connaître pour un propriétaire. En cas d'impayés, le propriétaire doit déclarer la situation à son assureur dans les délais impartis, généralement quelques semaines après le premier impayé, souvent dans les 30 jours. Il doit fournir à l'assureur tous les documents justificatifs nécessaires, tels que le contrat de location, les quittances de loyer, les mises en demeure envoyées au locataire et tout autre document pertinent. L'assureur étudie ensuite le dossier et, si les conditions sont remplies, procède à l'indemnisation du propriétaire, généralement après un délai de carence qui peut varier de un à trois mois.

  • Garantie des loyers impayés jusqu'à 90 000€ par sinistre.
  • Couverture des détériorations immobilières jusqu'à 10 000€.
  • Prise en charge des frais de contentieux jusqu'à 5 000€.
  • Vérification rigoureuse de la solvabilité du locataire.
  • Déclaration rapide des impayés sous 30 jours.

Spécificités et exclusions liées au surendettement du locataire

Le surendettement du locataire peut avoir des conséquences importantes sur l'assurance loyers impayés, et il est essentiel de comprendre comment cette situation peut affecter la couverture et l'indemnisation du propriétaire. En effet, certaines situations spécifiques peuvent entraîner l'exclusion de la garantie ou limiter l'indemnisation du propriétaire, rendant la GLI moins efficace.

L'exclusion potentielle du locataire en situation de surendettement au moment de la souscription de l'assurance loyers impayés est une réalité à laquelle les propriétaires doivent être attentifs. Les assureurs vérifient scrupuleusement la solvabilité du locataire avant d'accepter de couvrir le risque. Si le locataire est déjà en situation de surendettement au moment de la signature du bail et de la souscription de l'assurance, il est fort probable que l'assureur refuse de l'assurer, considérant le risque trop élevé. Il est donc crucial pour le propriétaire de vérifier attentivement le dossier du locataire, de consulter les fichiers de locataires indélicats et de s'assurer de sa capacité financière à assumer le paiement régulier des loyers.

L'impact du plan de surendettement sur l'indemnisation est également un élément essentiel à prendre en compte. Lorsqu'un locataire est en situation de surendettement, il peut bénéficier d'un plan de surendettement mis en place par la Commission de Surendettement des particuliers. Ce plan peut prévoir un moratoire sur les dettes du locataire, c'est-à-dire un report ou une suspension temporaire du paiement des dettes, y compris les loyers. Dans ce cas, l'assureur peut refuser d'indemniser le propriétaire pendant la durée du moratoire, car le locataire est légalement autorisé à ne pas payer ses loyers pendant cette période. Cela peut créer une situation financière délicate pour le propriétaire, qui se retrouve privé de ses revenus locatifs.

Les clauses suspensives et résolutoires du bail peuvent également être affectées par un dossier de surendettement du locataire. La clause résolutoire, qui permet au propriétaire de résilier le bail en cas de non-paiement des loyers, peut être suspendue ou rendue inopérante par un dossier de surendettement. En effet, le juge peut accorder des délais de paiement au locataire, empêchant ainsi le propriétaire de récupérer son bien et de le relouer. Il est donc important pour le propriétaire de connaître les règles applicables en matière de surendettement et de consulter un avocat spécialisé en droit immobilier pour connaître ses droits et les recours possibles dans cette situation.

Analyser les "zones grises" de l'assurance loyers impayés et le surendettement

Au-delà des situations classiques de couverture ou d'exclusion, il existe des "zones grises" où l'application de l'assurance loyers impayés est plus complexe en cas de surendettement du locataire. Ces situations nécessitent une analyse approfondie des contrats d'assurance, des jurisprudences et des spécificités de chaque dossier, rendant la prise de décision plus délicate.

Un dossier de surendettement déposé après la signature du bail pose la question de la réaction de l'assurance garantie loyers impayés. Si le locataire était solvable au moment de la signature du bail mais se retrouve en situation de surendettement par la suite, l'assureur peut être tenu de couvrir les impayés, en fonction des conditions générales du contrat. Cependant, certaines clauses du contrat peuvent limiter cette couverture, notamment si le propriétaire n'a pas informé l'assureur de la situation du locataire dès qu'il en a eu connaissance. Il est donc essentiel de lire attentivement les conditions générales du contrat, de respecter les obligations d'information et de déclarer rapidement tout changement de situation du locataire à l'assureur.

Le rôle de la Commission de Surendettement des particuliers est également important à considérer dans l'analyse des "zones grises". La Commission de Surendettement a pour mission d'aider les personnes en difficulté financière à trouver une solution à leur endettement. Elle peut proposer un plan de surendettement qui prévoit un rééchelonnement des dettes, une réduction des taux d'intérêt ou même un effacement partiel des dettes, y compris les loyers. Ce plan peut avoir un impact significatif sur le recouvrement des loyers et sur l'indemnisation du propriétaire par l'assureur. Il est donc important de communiquer avec l'assureur, de lui fournir toutes les informations nécessaires sur le plan de surendettement et de connaître les modalités de prise en charge des impayés dans ce contexte spécifique.

La "bonne foi" du propriétaire bailleur est un autre élément qui peut influencer l'indemnisation par l'assurance loyers impayés. L'assureur peut vérifier si le propriétaire a tout mis en œuvre pour éviter la situation d'impayés, notamment en choisissant un locataire solvable, en suivant attentivement les paiements des loyers et en agissant rapidement en cas de difficultés. Si le propriétaire a fait preuve de négligence ou de mauvaise foi, l'assureur peut refuser de l'indemniser, considérant qu'il n'a pas respecté ses obligations. Par exemple, si le propriétaire a loué son bien à un locataire manifestement insolvable ou s'il a tardé à déclarer les impayés à l'assureur, il peut voir son indemnisation réduite ou refusée.

  • Impact du dépôt de dossier après la signature du bail sur la GLI.
  • Rôle crucial de la Commission de Surendettement dans l'indemnisation.
  • Importance de la "bonne foi" du propriétaire pour l'assureur.
  • Différences significatives entre les contrats d'assurance GLI.
  • Obligations d'information du propriétaire envers l'assureur.

Solutions et recours possibles pour le propriétaire bailleur confronté au surendettement de son locataire

Face à un locataire en situation de surendettement et confronté à des impayés de loyer, le propriétaire bailleur dispose de plusieurs solutions et recours pour tenter de récupérer les sommes dues et protéger ses intérêts financiers. Il est important d'agir avec discernement, de privilégier les solutions amiables dans un premier temps et de connaître les procédures judiciaires en cas d'échec des négociations.

Actions amiables à privilégier en cas d'impayés

Les actions amiables consistent à tenter de trouver une solution avec le locataire, sans recourir à une procédure judiciaire, qui peut être longue, coûteuse et source de stress pour les deux parties. Ces actions permettent de préserver la relation entre le propriétaire et le locataire, de trouver une solution plus rapide et moins onéreuse, et d'éviter l'escalade du conflit.

La négociation avec le locataire est la première étape à envisager en cas d'impayés de loyer. Le propriétaire peut proposer au locataire un échéancier de paiement adapté à sa situation financière, en tenant compte de son plan de surendettement et de ses revenus disponibles. Il peut également proposer une réduction temporaire du loyer, si sa situation financière le permet, afin d'aider le locataire à surmonter ses difficultés. L'objectif est de trouver un accord qui permette au locataire de rembourser progressivement sa dette de loyer, tout en évitant l'accumulation de nouveaux impayés. Il est important de formaliser cet accord par écrit, sous forme d'avenant au contrat de location, afin d'avoir une preuve en cas de litige ultérieur.

La médiation est une autre solution amiable à envisager pour résoudre les litiges locatifs. La médiation consiste à faire appel à un médiateur, une personne neutre et impartiale, qui aide le propriétaire et le locataire à trouver un accord mutuellement satisfaisant. Le médiateur peut faciliter la communication entre les parties, identifier les points de blocage, proposer des solutions créatives et aider à la rédaction d'un accord. La médiation est une procédure confidentielle et volontaire, qui peut aboutir à un accord durable et préserver la relation entre le propriétaire et le locataire.

L'identification et la mobilisation des aides sociales auxquelles le locataire peut prétendre est également une action importante pour aider le locataire à faire face à ses difficultés financières et à régulariser sa situation. Le locataire peut bénéficier de différentes aides sociales, telles que l'Allocation Logement (APL), le Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL) ou les aides des collectivités locales (région, département, commune). Ces aides peuvent permettre au locataire de réduire sa charge de loyer et de rembourser sa dette. Le propriétaire peut aider le locataire à constituer un dossier de demande d'aides sociales, à contacter les organismes compétents et à suivre l'évolution de sa demande.

  • Négociation d'un échéancier de paiement amiable et adapté.
  • Recours à la médiation pour faciliter le dialogue et trouver une solution.
  • Identification et mobilisation des aides sociales disponibles pour le locataire.
  • Réduction temporaire du loyer pour alléger la charge financière.
  • Formalisation d'un accord écrit pour sécuriser les engagements.

Actions judiciaires : un recours en dernier ressort

Si les actions amiables entreprises n'ont pas permis de résoudre le litige et de récupérer les loyers impayés, le propriétaire bailleur peut être contraint d'engager une procédure judiciaire pour faire valoir ses droits et obtenir l'expulsion du locataire. Il est important de noter que les procédures judiciaires peuvent être longues, coûteuses et aléatoires, et qu'elles doivent être envisagées en dernier recours, après avoir épuisé toutes les autres solutions.

La procédure de recouvrement des loyers impayés comprend plusieurs étapes à suivre scrupuleusement. La première étape est l'envoi d'une mise en demeure au locataire, par lettre recommandée avec accusé de réception. La mise en demeure doit indiquer le montant des loyers impayés, le délai de paiement accordé au locataire (généralement 15 jours) et les conséquences d'un défaut de paiement (saisine du tribunal, résiliation du bail). Si le locataire ne règle pas sa dette dans le délai imparti, le propriétaire peut saisir le tribunal compétent (généralement le tribunal d'instance) pour obtenir une ordonnance de paiement. Cette ordonnance de paiement permet au propriétaire de faire saisir les biens du locataire (salaires, comptes bancaires, meubles, etc.) pour se faire rembourser sa dette de loyer.

La procédure d'expulsion est une procédure plus complexe et plus longue, qui nécessite l'obtention d'un jugement d'expulsion par le tribunal compétent. Avant de pouvoir expulser le locataire, le propriétaire doit lui faire signifier le jugement d'expulsion par un huissier de justice. L'huissier de justice doit également notifier le jugement à la préfecture, qui peut accorder un délai supplémentaire au locataire pour quitter les lieux (délai de grâce). L'expulsion ne peut avoir lieu qu'après l'expiration de ce délai, et elle doit être effectuée par un huissier de justice, en présence de représentants de la force publique (policiers ou gendarmes). Il est important de respecter scrupuleusement toutes les étapes de la procédure d'expulsion, sous peine de voir celle-ci annulée par le juge.

Le respect de la régularité de la procédure est essentiel pour obtenir gain de cause devant les tribunaux. Le propriétaire doit respecter scrupuleusement toutes les étapes de la procédure de recouvrement des loyers impayés et de la procédure d'expulsion, en se conformant aux règles de procédure civile. Tout manquement à la procédure peut entraîner le rejet de sa demande par le juge, ce qui peut retarder considérablement le recouvrement des loyers et l'expulsion du locataire. Il est donc fortement conseillé de se faire assister par un avocat spécialisé dans le droit immobilier pour mener à bien ces procédures complexes.

  • Envoi d'une mise en demeure formelle par lettre recommandée.
  • Saisine du tribunal d'instance pour obtenir une ordonnance de paiement.
  • Obtention d'un jugement d'expulsion en cas de non-paiement persistant.
  • Signification du jugement d'expulsion par un huissier de justice.
  • Réalisation de l'expulsion avec l'assistance des forces de l'ordre.

Alternatives à l'assurance loyers impayés classique

Outre l'assurance loyers impayés classique (GLI), il existe d'autres solutions pour se protéger contre les risques d'impayés de loyer, qui peuvent être plus ou moins adaptées à la situation du propriétaire et au profil du locataire. Ces alternatives peuvent offrir une protection complémentaire ou constituer une solution de substitution en cas d'impossibilité de souscrire une assurance loyers impayés classique.

La Garantie Visale est une garantie gratuite proposée par Action Logement, qui permet de couvrir les loyers impayés pendant les trois premières années du bail, dans la limite de 36 mensualités. La Garantie Visale est accessible aux jeunes de moins de 30 ans (salariés ou non), ainsi qu'aux salariés de plus de 30 ans en situation de mobilité professionnelle (mutation, embauche, etc.). Elle peut être une solution intéressante pour les propriétaires qui louent à des locataires éligibles à cette garantie, offrant une protection fiable et gratuite contre les impayés de loyer. Cependant, il est important de noter que la Garantie Visale ne couvre pas les détériorations immobilières ni les frais de contentieux.

La caution solidaire est une autre alternative à l'assurance loyers impayés, qui consiste à demander à un tiers (membre de la famille, ami, etc.) de se porter caution pour le locataire. La caution solidaire s'engage à payer les loyers impayés du locataire en cas de défaillance de celui-ci, offrant ainsi une garantie supplémentaire au propriétaire. La caution solidaire est un engagement important, car elle engage la responsabilité de la caution sur ses biens personnels. En cas de surendettement du locataire, il peut être difficile de faire jouer la caution solidaire, si la caution est également en difficulté financière ou si elle est elle-même en situation de surendettement. Il est donc important de bien évaluer la solvabilité de la caution avant de l'accepter.

Le microcrédit peut être une solution pour aider le locataire à rembourser ses dettes de loyer et à éviter l'expulsion. Le microcrédit est un prêt de faible montant, accordé à des personnes qui n'ont pas accès aux prêts bancaires classiques, en raison de leur situation financière précaire. Le microcrédit peut permettre au locataire de financer le remboursement de ses dettes de loyer, en lui permettant de mettre en place un échéancier de paiement adapté à sa situation. Le microcrédit peut être une solution intéressante pour éviter l'accumulation de nouveaux impayés et préserver la relation entre le propriétaire et le locataire, en lui offrant une solution pour surmonter ses difficultés financières.

L'importance d'une "clause de conciliation anticipée" dans le bail

Une idée originale et pertinente pour prévenir les litiges liés aux impayés de loyer et favoriser une résolution amiable des conflits est d'insérer une "Clause de Conciliation Anticipée" dans le bail. Cette clause stipule que, en cas d'impayés, le propriétaire et le locataire s'engagent à se rencontrer et à tenter de trouver une solution amiable avant d'engager une procédure judiciaire, favorisant ainsi le dialogue et la négociation.

La clause de conciliation anticipée permet d'instaurer un dialogue constructif et transparent entre le propriétaire et le locataire dès les premiers signes d'impayés, en créant un cadre formel pour la négociation et la recherche de solutions. Elle favorise la recherche de solutions amiables, telles qu'un échéancier de paiement adapté, une réduction temporaire du loyer ou un recours aux aides sociales, et permet d'éviter l'escalade des conflits et l'engagement de procédures judiciaires coûteuses et chronophages. Elle peut également être considérée comme un signe de bonne foi du propriétaire, ce qui peut être pris en compte par le juge en cas de litige ultérieur.

  • Garantie Visale (Action Logement) pour une protection gratuite et fiable.
  • Caution solidaire pour une garantie complémentaire.
  • Microcrédit pour aider le locataire à surmonter ses difficultés.
  • Clause de Conciliation Anticipée pour favoriser la résolution amiable.
  • Médiation conventionnelle pour un accompagnement neutre et impartial.

Conseils pratiques et préventifs pour minimiser les risques d'impayés

La prévention est la meilleure arme contre les impayés de loyer, et en adoptant des pratiques rigoureuses avant et pendant la location, le propriétaire bailleur peut significativement limiter les risques et protéger ses intérêts financiers à long terme. Une gestion proactive et responsable de la location permet de créer une relation de confiance avec le locataire et d'anticiper les difficultés.

Avant la location : les vérifications indispensables

Avant de louer son bien, il est essentiel de vérifier rigoureusement le dossier du locataire potentiel, en allant au-delà des documents classiques et en étant attentif aux signaux d'alerte. Au-delà des documents classiques (pièce d'identité, justificatif de domicile, justificatifs de revenus, etc.), il est important d'être attentif aux signaux d'alerte potentiels, tels qu'un endettement important, des changements fréquents d'emploi, des difficultés à fournir les documents demandés ou des incohérences dans les informations fournies. Il est également conseillé de vérifier les antécédents du locataire en consultant les fichiers de locataires indélicats, tels que le Fichier National des Incidents de Paiement (FNIP).

Il est également important d'informer clairement le locataire de ses obligations dès le début de la relation locative. Rappeler l'importance du paiement régulier du loyer, des charges et des taxes, ainsi que les conséquences d'un défaut de paiement (mise en demeure, majoration des loyers, résiliation du bail, expulsion) est une étape essentielle. Le propriétaire peut remettre au locataire un document récapitulatif des obligations du locataire, ainsi qu'une copie du contrat de location et des annexes obligatoires (état des lieux, diagnostic énergétique, etc.).

Enfin, il est important de souscrire une assurance loyers impayés adaptée à sa situation et à son bien immobilier, en comparant les différentes offres et en choisissant la formule qui offre le meilleur rapport qualité-prix. Bien lire attentivement les conditions générales du contrat et s'assurer qu'elle couvre les situations de surendettement du locataire (dans la mesure du possible) est essentiel. Il est également important de vérifier les exclusions de garantie, les plafonds d'indemnisation et les délais de carence.

  • Vérification rigoureuse et approfondie du dossier du locataire potentiel.
  • Information claire et complète du locataire sur ses obligations.
  • Souscription d'une assurance loyers impayés adaptée à sa situation.
  • Demande de références auprès d'anciens propriétaires bailleurs.
  • Vérification des antécédents de paiement et consultation des fichiers de locataires indélicats.

En cas d'impayés : une réaction rapide et proactive

En cas d'impayés de loyer, il est impératif de réagir rapidement et de ne pas laisser la situation s'aggraver. Une réaction rapide permet de limiter les pertes financières et d'engager les démarches nécessaires pour récupérer les sommes dues. Envoyer une mise en demeure dès le premier impayé est une étape indispensable. La mise en demeure doit être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception, et elle doit indiquer clairement le montant des loyers impayés, le délai de paiement accordé au locataire (généralement 15 jours) et les conséquences d'un défaut de paiement (saisine du tribunal, résiliation du bail, expulsion).

La communication avec le locataire est également essentielle pour comprendre sa situation et tenter de trouver des solutions amiables. Établir un dialogue constructif avec le locataire, lui proposer un échéancier de paiement adapté à sa situation ou l'orienter vers les organismes d'aide sociale compétents peut permettre de résoudre le problème à l'amiable et de préserver la relation locative. Il est important d'être à l'écoute du locataire, de faire preuve d'empathie et de chercher des solutions qui soient acceptables pour les deux parties.

Enfin, il est important de documenter scrupuleusement toutes les démarches entreprises, de conserver précieusement tous les échanges (courriers, emails, SMS, etc.), les mises en demeure, les justificatifs de paiement et tout autre document pertinent. Ces documents pourront être utiles en cas de procédure judiciaire et permettront de prouver que le propriétaire a tout mis en œuvre pour résoudre le litige à l'amiable.

  • Réaction rapide et envoi d'une mise en demeure dès le premier impayé.
  • Communication ouverte et constructive avec le locataire.
  • Documentation rigoureuse de toutes les démarches entreprises.
  • Consultation d'un avocat spécialisé en droit immobilier en cas de difficultés.
  • Contact avec l'assureur pour déclarer les impayés et connaître les modalités de prise en charge.

Créer un "kit de survie" pour le propriétaire bailleur face aux impayés

Afin de faciliter la gestion des impayés de loyer et de réagir rapidement en cas de difficultés, il est judicieux de créer un "Kit de Survie" pour le propriétaire bailleur. Ce kit doit contenir une liste de contacts utiles (associations d'aide aux locataires, organismes de médiation, avocats spécialisés, huissiers de justice), des modèles de lettres (mise en demeure, demande d'échéancier, etc.) et des informations sur les aides financières disponibles pour les locataires en difficulté. Ce kit permet au propriétaire de disposer rapidement des informations et des outils nécessaires pour faire face aux impayés, de faciliter la communication avec le locataire et les organismes compétents, et de gagner du temps dans la gestion des démarches administratives et juridiques.

Par exemple, en 2022, le FSL a aidé plus de 80 000 foyers en France à payer leurs dettes de loyer, démontrant l'importance de connaître et d'utiliser ces ressources. De même, le recours à un médiateur permet dans 60% des cas de trouver une solution amiable en moins de trois mois, ce qui souligne l'intérêt de privilégier ce mode de règlement des conflits.

La gestion des impayés de loyer en cas de surendettement du locataire représente un défi majeur pour les propriétaires bailleurs. Une compréhension approfondie des garanties de l'assurance loyers impayés, des recours amiables et judiciaires, et des alternatives existantes, est indispensable. La prévention, la communication et l'assistance d'un professionnel du droit sont des atouts précieux pour naviguer dans ce contexte complexe et protéger ses intérêts financiers.